Chapître XX - La Guerre de la Grande Colère

Quand Maëdhross apprit qu'Elwing vivait encore, toujours en possession du Silmaril, avec le temps, le serment qui restait inaccompli revint le tourmenter.
Il leur envoya un message d'amitié tout en rappelant fermement leurs exigences.
Elwing ne voulait pas céder le joyau .
Alors eut lieu le dernier massacre des Elfes par les Elfes. Des grands maux amenés par le maudit serment, ce fut le troisième.
Car les fils de Fëanor qui vivaient encore tombèrent par surprise sur les exilés de Gondolin et de Doriath et les anéantirent.
Quelques'uns réussirent à s'enfuirent, mais Maëdhross et Maglor furent vainqueurs bien qu'ils restassent les seuls fils survivants de Fëanor.
Elwing s'était envolé avec ses enfants à la recherche de son bien aimé. s'éloignant de la planète en ruine. Après quelques jours de dérive, elle fini par le retrouver agard et comme perdu, il ne croyait plus n'avoir rien à espérer des planètes de l'Univers Pegasus. Il fit demi tour une fois encore, le coeur navré, non pas pour rentrer chez lui mais pour essayer encore d'atteindre Valinor.
L'éclat du Silmaril grandissait à mesure qu'ils allaient vers l'ouest.
Sans s'attarder il arriva pour délivrer son message et il fut entendu.
Manwë prononça la sentence :
Il dit :
- « le Silmaril ne retournera pas sur Pegasus mais restera dans le vide extérieur et le messager le gardera à bord de son vaisseau pour l'éternité. »
Morgoth n'avait pas prévu l'attaque qui lui vint de l'Ouest. Son orgueil était devenu tel que nul, croyait t'il, n'oserait jamais plus lui faire une guerre ouverte. En outre, il pensait avoir à jamais séparé les Elfes des Puissances de l'Ouest et qu'ils ne se souciaient plus du monde extérieur où il taillait son empire car, pour ce qui est sans pitié, les oeuvres de morgoth sont étranges et impensables. Pourtant l'armée des Valars se préparait à la guerre.
La puissance de Valinor surgit de l'Occident. Le vrombrissement des vaisseaux des Valars firent résonner l'univers, et Pegasus fut embrasée de la gloire de leurs armes,les planètes tremblaient à leur passage.
La rencontre des armées de l'Ouest et de l'Est fut appelée la Grande Bataille, la Guerre de la Grande Colère.
Le trône de Morgoth rassembla toutes ses forces, qui avaient grandi sans mesure,
et toutes les planètes de Morgoth furent enflammées par la guerre.
Mais cela ne lui servit de rien. Les Balrogs furent détruits, sauf quelques uns qui s'enfuirent pour se cacher sur des planètes inaccessibles.
Pendant longtemps, il en resta bien peu pour inquiéter les Systèmes Solaires.
Voyant ses armées en déroute et son pouvoir affaibli, Morgoth eut peur et n'osa pas s'avancer en personne. Il lâcha sur ses ennemis les forces qu'il avait gardé en réserve dans une attaque désespérée.
L'assaut de cette terrible armada fut si brutal et si dévastateur que les armées des Valars reculèrent et la bataille fit rage dans l'espace tout un jour et toute une nuit de doute et d'inquiétude, les planètes de Morgoth furent enfoncées et mises au jour et la puissance des Valars descendit jusqu'aux entrailles des planètes de fer.
Morgoth, acculé, révéla sa lâcheté : il s'enfuit au plus profond de ses mines, implorant la paix et le pardon, mais on lui trancha les pieds et il fut jeté face contre terre.
Il retrouva le poids de la chaîne Angainor qu'il avait jadis portée, on fit de sa couronne de fer un collier pour son cou et on lui courba la tète sur les genoux.
Les deux Silmarils qui lui restaient lui furent enlevés et ils brillèrent à nouveau mais ce n'était pas la fin des Silmarils.
Et ainsi fut mis fin au pouvoir d'Angband sur les planètes de Pegasus.
Le royaume maléfique fut détruit. L'éclat des Silmarils allait revenir à l'Ouest d'où il était venu.
Maëdhros et Maëdhross se concertèrent pour savoir comment reprendre les Silmarils. Ils tuèrent les gardiens et s'emparèrent des Silmarils.
Mais le joyau brillait la main de Maëdhross d'une souffrance insupportable, Fou d'angoisse et de désespoir, il se lança pour s'écraser sur une planète où grondait un brasier et finit ses jours ainsi. Le Silmaril qu'il portait se perdit dans le sein du feu.
On dit que Maglor ne supporta pas non plus la douleur qui le torturait et qu'il finit par jeter le Silmaril sur une planète d'eau, pour ensuite errer à jamais.
Il arriva donc que les Silmarils trouvèrent enfin leur demeure : l'un au firmament du ciel, l'autre dans les flammes au coeur d'un planète et le troisième dans les profondeurs marines.
Et ils savaient que ces joyaux ne seraient pas retrouvés ni réunis à moins de briser l'univers pour le refaire ensuite.
Mais les Elfes n'étaient pas tous disposés à abandonner ces planètes des Terres du Milieu où ils avaient si longtemps vécu et souffert, et quelques'uns y restèrent.
Quant à Morgoth les Valars le jetèrent au delà des remparts du Monde par la Porte de la nuit, dans le Vide Eternel.
Pourtant les mensonges que Melkor, le puissant et le maudit, Morgoth Bauglir, Puissance de Terreur et de Haine, avait semés dans le coeur des Elfes et des Humains, étaient une semence qui ne pouvait ni mourir ni être détruite. Elle renaît et bourgeonne de temps à autre pour donner des fruits noirs, et cela jusqu'aux derniers jours.
Ici se termine le Morgandil, de la Grandeur et de la Laideur il est descendu jusqu'à la ruine et aux ténèbres qui furent jadis le sort de l'Univers. Si cela doit changer, si la blessure doit guérir, Melkor et Sauron le savent peut être, mais ils ne l'ont pas annoncé.